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François de Closets

Franois_de_closets_1Né le jour de Noêl 1933, à Enghien les Bains, dans une famille nombreuse, plutôt désargentée. Jeunesse bohème, nourrie de littérature, de théâtre, de cirque, d’études aussi : Droit et Science-Po. En 1961, François de Closets entre comme journaliste à l 'Agence France Presse. Il est envoyé spécial en Algérie pour "couvrir " les événements et, à son retour, il se spécialise dans l 'information scientifique. A quoi rien ne le destinait.

Une découverte passionnée de la science. Il poursuit à l’AFP  et entame avec Sciences et Avenir une collaboration au long cours. En 1965, il rejoint la télévision à l’invitation d’Edouard SABLIER et commente l’actualité spatiale au journal télévisé. Il est emporté par la tourmente de mai 1968, licencié de la télévision, collabora à l 'EXPRESS et entame la rédaction de ses premiers ouvrages. Rappelé à la télévision dès 1969, il lance successivement le magazine économique « l’Enjeu », le magazine de société « Médiations », le magazine de santé « Savoir Plus Santé » et le magazine scientifique «  Les Grandes Enigmes de la Science ». Une carrière qu’il poursuit encore aujourd’hui sur France 2.

Dans le même temps, il entreprend une longue série d’essais consacrés à la société française. La plupart connaissent de grands succès en particulier « Toujours Plus ! » qui , en 1982, dépasse le million et demi d’exemplaires. Professionnel de l’information, jaloux de son indépendance, il dérange, irrite assène les vérités pas bonnes à dire mais bonnes à lire.

Bibliographie

  • «En danger de progrès » (Denoël), 1970
  • « Le bonheur en plus » (Denoël), 1974
  • « La France et ses mensonges » (Denoël),  1977
  • « les scénarios du futur » (Denoël) 1978 et 1979
  • « Toujours plus ! » (Grasset), 1982
  • « Tous ensemble » (Seuil), 1985 "Prix Aujourd'hui"
  • « La grande manip » (Seuil), 1990
  • « Tant et plus ! » (Grasset-Le Seuil),1992
  • « Le bonheur d'apprendre " (Seuil) 1996
  • « Le compte a rebours» (Fayard) 1998
  • « la dernière liberté » ( Fayard)  2001
  • « Ne dites pas a dieu ce qu’il doit faire » (Seuil) 2004

octobre 5, 2005 dans Les auteurs | Permalink

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Commentaires

me communiquer les 2 derniers ouvrage écrit par francois de closets

Rédigé par : bigay | 7 déc 2005 08:31:10

Bonjour,

j'ai regardé hier votre intervention sur France 3.

Connaissez-vous la démarche de christian Blanc ?

(cf http://www.ecosysteme-croissance.com/ et son meeting le 1 er juin cf http://www.christian-blanc.net/)

Comment peux-ton rentrer en contact avec vous ?

Cordialement

Rédigé par : irondelle | 22 mai 2006 12:25:55

pourriez informer les lecteurs de votre livre une vie en plus 60 - 75 ans : la FRANCE a un grand besoin d'eux ! ils pourraient être tres utile dans mon projet: faire un EPIDE civil pour former les immigrés a un métier qui pourra leurs être tres utile soit ici soit chez eux soit ailleurs
merci de votre aide

Rédigé par : GAUCI joseph | 3 août 2006 09:30:13

Dirigeant de PME et militant GGPME DE l'AIN nous organisons fin 2007 la conférence régionale RHONE ALPES
de la CGPME.
Conférence débat sur l'avenir des PME.(Thème à affiner)
Seriez-vous intéressé à participer à telle conférence?
Dans l'attente de votre réponse et de vos conditions de participation,
Cordiales salutations

Rédigé par : MENARD Jean Pierre | 6 sep 2006 21:59:26

M. De Closets,
Permanent du Club des Entreprises du Pays de Ploërmel, mon président souhaite savoir si vous seriez disponible pour intervenir lors d'une conférence auprès de nos membres.
Dans l'attente, recevez mes sincères salutations.

Rédigé par : Hochet Gwenaël | 15 sep 2006 15:26:38

Bonjour,

J’ai regardé avec intérêt votre intervention sur fr3 d’hier.

Ancien responsable et fondateur dune PME du BTP (450 salariés) j’ai terminé mes dernières dix années d’activité en qualité de conseil à la société CEGOS.

De mon expérience professionnelle de responsable d’entreprise et de la fonction assumée à la CEGOS, audites et redressements d’entreprises de toutes dimensions et de toutes spécialités, j’ai acquis la covinction et l’outil pour le démontrer, qu’à qualité égale, le coût du produit industriel n’est pas plus avantageux que le coût du produit artisanal.

Je suis ferment persuadé que l’outil de mesure, évoqué ci avant, largement et avantageusement mi en exergue dans des revues de presse et/ou au cours d’interventions publiques et télévisées pourrait parvenir à moduler, sinon à changer profondément, l’organisation des entreprises de production, ainsi que celle de l’agriculture.

Je serais honoré et fier de vous présenter personnellement l’outil en en question, et d’avoir votre avis sur la question de notre siècle :

Le cycle infernal dangereux, contagieux et d’apparence ambivalent :

CONCENTRATION – TRANSFORMATION - DIFFUSION


Rédacteur J. Castagnetti

Rédigé par : Joseph Castagnetti | 28 sep 2006 16:20:15

Bonjour,

Je suis membre du CJD : le Centre des Jeunes Dirigeants est un mouvement patronal apolitique qui milite depuis 1938 pour une économie au service de l'homme et place la Ressource Humaine comme première richesse de nos entreprises. Il porte depuis vingt ans le concept d'entreprise citoyenne et met en pratique ses convictions à travers des expérimentations dans ses 3000 entreprises adhérentes.

Vos prises de position nous amènent à penser que vous partagez notre vision des choses.

La section CJD de La Mayenne organise en Juin 2007 une soirée sur le thème de la Performance Globale chère au CJD : comment concilier pratiquement dans nos entreprises à la fois l'économique, le social, les implications dans la société civile et l'environnemental du "développement durable appliqué" en quelque sorte.

Une intervention de votre part sur ces sujets serait certainement une contribution majeure à notre soirée destinée aux chefs d'entreprises, élus mais aussi grand public. Nous prévoyons de réunir 200 à 300 personnes.

Si cela était possible, pourriez vous prendre contact avec moi.

Vous en remerciant,

Rédigé par : HUPIN Sébastien | 28 nov 2006 19:05:27

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt votre dernier livre et partage tout à fait vos idées sur l'Etat et son train de vie. Candidat aux législatives de 2007, j'aimerais avoir votre avis si possible sur mes axes de réflexion, à voir sur http://cansier.over-blog.com
Merci et bravo pour votre courage !
Christophe Cansier

Rédigé par : cansier | 10 jan 2007 22:42:36

Monsieur François de Closets

J’ai lu récemment votre ouvrage sur la dette de notre pays, et la propension des différents partis à ne pas faire des propositions de réformes…Et pis encore…A remettre au lendemain ce qui pourtant représente une urgence.

Je suis plutôt d’accord sur le constat : immobilisme latent, contournement des problèmes, surenchère à chaque élection.

Là où je vous suis moins, c’est sur le procès que vous faites aux Français, que vous considérez comme des conservateurs intransigeants, réclamant en permanence le changement, mais fuyant ou s’y opposant lorsqu’il arrive.

Tout d’abord, je pense que si un malheureux politique, pour une fois intègre et plein de sollicitude pour la France (oui il en existe quelque uns), lit votre livre, et bien c’est simple, il va tout promettre, et ne pas bouger d’un poil, si, par chance pour lui, il se trouve élu.
Si vous vouliez briser toute énergie au sein des partis, déjà pas très chauds pour aider notre pays à se relever, c’est réussi.

Ensuite, je voudrais vraiment qu’on s’arrête un instant sur le « conservatisme » que vous attribuez aux Français. Je voudrais vous rappeler que les Français veulent des réformes, et que si la France est encore debout à l’heure actuelle, c’est bien parce qu’elle a été réformée par le passé…Preuve sans doute que le peuple « ingouvernable » dont on glose avec imprudence le conservatisme, accepte tout à fait bien les réformes, dès lors qu’elles lui sont présentées clairement, et sans démagogie électoraliste.
A ce que je sache, un certain Charles De Gaulle a su très bien réformer la France, et a été réélu en récompense. Un autre, avec l’agrément des Français, a obtenu la possibilité de mettre fin à la peine de mort. Un autre avant lui a instauré l’âge pour voter à 18 ans. Et oui…Une réforme, ce n’est pas forcément une mauvaise chose…Et c’est peut être parce qu’on l’aborde toujours d’une manière contraignante que cela révulse, en partie, les Français.

Par ailleurs, et au cas où cela vous aurait échappé, les entreprises ont fait de nombreuses réformes, conduisant à plus de formation, de polyvalence, de maîtrise des langues étrangères, sans que cela suscite de grands bouleversements. Et internationalement, les Français sont reconnus pour leur capacité à s’adapter rapidement aux différentes cultures, et à des méthodes de travail distinctes. Preuve s’il en faut que la réforme n’est pas une bête noire pour les Français.

La réforme est donc possible. Alors pourquoi les différents gouvernements n’arrivent ils pas à faire progresser la France ? Je vais, si vous le permettez, vous exprimez à ce sujet, ma pensée.

Premier point : une question d’optimisme. « Si tu veux être heureux, sois le ! » dit un proverbe chinois. Je crois bien que notre France a actuellement besoin d’être optimiste. Elle en a la capacité, mais pour l’heure, on ne cesse de lui dire « tu ne vaux rien, écrase ! » pas étonnant si elle baisse les bras. (Vous avez dû, je pense, avoir quelques échos de la politique de repentance débile mise en place par le Président…Qui est bien sur le meilleur moyen pour faire broyer du noir !)

L’état d’esprit c’est essentiel pour réussir. En amour comme en affaire. Qu’on cherche à conquérir le cœur d’une belle dame, ou à réussir à donner à la France la force d’aller vers l’avenir, en conquérante, on a la même obligation : être optimiste.
Si on y va en pensant que c’est perdu d’avance, là on perdra. La chance ne sourit pas aux chanceux. La chance sourit aux audacieux, à ceux qui croient en quelque chose, qui ont la foi. A ceux aussi qui font preuve d’un indéniable sens de l’opportunité. Vous voulez des exemples ? Il suffit de penser à Chirac, à Napoléon, ou encore à Pétain. Sont ils selon vous arrivés au pouvoir, par pur hasard ?

De la surenchère électorale dites vous ? Les « médias » à proprement parlé, n’ont, avant le coup d’Etat, jamais fait la publicité de Napoléon…Assez normal, puisque contrôlés par le Directoire ! Son accès au gouvernement de la France, Napoléon le doit à Marengo, à l’incapacité gouvernementale du Directoire, et sa « durée » à ses réformes profondes dans notre pays.
Pour Pétain, c’est un peu la même chose. Les « députés » du Front Populaire, ne ce sont pas tournés vers Blum ou ce qu’on appelle aujourd’hui la « gauche » pour diriger le pays…Mais vers un certain Philippe Pétain…Qui a acquis ses galons gouvernementaux…A Verdun.
Quant à Chirac…On ne peut pas dire que les médias en avaient fait leur favori…Sauf que Chirac, alors, c’était le symbole de l’opposition à Mitterrand…Et justement, on désirait un homme du changement.
En tout cas, ces trois hommes ont en permanence faits preuve d’un optimisme à toute épreuve…En tout cas avant leur accès au « pouvoir »…Et logiquement, ont été suivis par la Nation. (Dommage que par la suite, cet espoir ait été tué dans l'oeuf)

Je crois par conséquent que le problème numéro 1 de la France, c’est l’image tronquée que renvoient les médias de notre pays.

Fermez quelques minutes les yeux. Ca y est ? Bon. Maintenant allumez la TV. Accidents, maladies, délocalisations, etc. Bon, allez on sort maintenant…Vous avez pris votre bombe au moins ? Ha non ? Attention alors à vos poches.
Direction la librairie. Alors qu’est ce qu’on a ? La France en faillite…La France en déclin…Cet Etat qui tue la France…Vieille France, etc.

Bon, je crois que vous avez compris. Bientôt on aura : la France ne vaut pas la peine qu’on se batte pour elle, la France au point mort, la France passe de vie à trépas.

STOOOOOOOOOOOOOOP ! Soufflez bien fort dans vos deux mains (il fait froid dehors) prenez une bonne respiration.

Je vais un peu vous parler de la France. La vraie. Pas celle des idéalistes, pas celle des dépressifs. Celle que chaque citoyen pourrait côtoyer chaque jour, si on ne tentait pas chaque matin, et cela dès le café, de leur faire un lavage de cerveau. (C’est un peu comme la propagande pétainiste, mais cette fois ci on rabaisse au maximum la France, au lieu de la glorifier…Allez savoir pourquoi !)

Pourquoi je vous parle de la France ? Parce que j’aimerais que vous alliez voir chacun des candidats, pour les rassurer. Si l’un d’entre eux arrive à l’Elysée, je ne veux pas qu’il grimpe les marches comme si on le conduisait à la mise à mort. C’est le plus sur moyen de le décourager que lui faire un scénario à ce point sinistre, et si on est découragé du départ…On a tendance à se réfugier dans des lendemains qui chantent…Attitude à peu près adoptée par le PS et l’UMP.

Et pourtant ! La France renferme en elle-même tous les trésors de la civilisation occidentale. Plusieurs siècles en témoignent. Ce patrimoine constitue une formidable énergie. La France est le pays des opportunités du 21ème siècle, comme le furent les USA pour le 20ème. J’en suis persuadée, et je voudrais vraiment que vous en soyez convaincu. Croire en quelque chose, c’est déjà faire la moitié du chemin, songez y.

Ce qui lui faut, c’est juste les conditions favorables. Rien de très compliqué en soit, je vous rassure. Il faut juste des structures économiques, politiques, et sociales qui le permettent. Oui, j’ai dit que ce ne serait pas compliqué…Et tout candidat à la présidentielle devrait en avoir conscience…Auriez vous envie de commencer à traiter une affaire si vous aviez à étudier une montagne d’amendements, comme se fut le cas pour la fusion Suez et GDF ? Si on dit aux Français, je vais essayer, mais qu’on se contente de regarder avec horreur les tâches qu’on juge nombreuses, il est bien évident qu’on terrifie encore plus ses auditeurs. Et si le malheureux candidat dit « ho loup ! » et bien, il ne faut pas s’étonner que les Français prennent la fuite en courant.

Beaucoup de discours pessimistes illustrent aujourd’hui les débats sur l’Europe, la France, et leur avenir commun. Tantôt trop sclérosée, tantôt trop frileuse, la France serait devenue l’incarnation d’une « vieille Europe » dont la vocation ne serait plus que d’accueillir 70 millions de touristes chaque année et de vivre désespérément sur son passé, en attendant de vendre une à une ses plus belles œuvres à ses créanciers, faute de pouvoir les payer, en raison de la négligence de ses divers gouvernements ces dernières années.

La gloire de Versailles, la majesté du Louvres, la fierté du Mont Saint Michel…La France deviendrait pays musée ? Mais certes pas. Je ne sais pas vous, mais je n’y crois pas le moins du monde.

En effet, si on en croit l’OCDE (si, je vous assure il y a plus de gens que vous ne le pensez qui savent ce qu’est l’OCDE et lui portent du crédit) l’attractivité d’un territoire obéit à un savant dosage d’éléments dits naturels, et d’éléments structurels.

S’agissant de la France, je crois bien qu’on peut dire, eu égard à la taille et à son poids démographique, qu’il est phénoménal ! Preuve s’il en fallait une que pays laïque ou pas, la France est vraiment bénie des Dieux. (Non, Monsieur De Closets, je ne me repose pas sur nos lauriers...Simplement, je prends en compte que si on diabolise la situation, on a plus de chance de faire reculer politiques et citoyens, plutôt que les emmener vers demain)
En effet, connaissez vous beaucoup de pays si gâté par la Nature et par les hommes et les femmes qui ont été sur son sol ?

La France est le pays le plus étendu d’Europe occidentale, elle jouit d’une vaste zone maritime ouverte sur le continent américain et l’Afrique. A cela s’ajoute, comme si cela ne suffisait pas, des conditions climatiques idéales par leur stabilité, leur douceur, tout en permettant une certaine diversité entre une ambiance océanique dans le Nord, plus exotique dans le Sud et le Centre. Bref, pour résumer, peu de catastrophes climatiques (pas de danger de voir des tremblements de terre violents chez nous, et pas non plus de volcans surchauffés) et des conditions attractives !

La France est par ailleurs, certes l’une des plus anciennes Nations au monde, mais elle est d’une très grande modernité. Ses savoirs industriels sont reconnus de par le monde, son passé historique prestigieux attire la curiosité de ceux qui très facilement tombent sous son charme. Et elle est présente à de nombreuses premières places, dans les classements mondiaux.

La France fait aussi partie des membres fondateurs d’un des marchés les plus performants du moment : l’Europe. Et quoi qu’on en dise, on parle français sur les cinq continents, et dans de nombreuses institutions internationales, ce qui n’est pas le cas du globlish, qui est un concentré de langue anglaise à la sauce qu’on voudra… (La langue anglaise, n’ayant pas comme nous, la chance d’être « encadrée » par des Immortels...Merci Richelieu !)Vous demanderez, mais si vous demandez à un écossais de comprendre un anglais, ce n’est pas chose facile…Pas plus que ne l’est, pour nombre d’Américains, la compréhension des dires d’un certain texan, nommé Georges Bush.

Enfin, la France c’est des infrastructures incomparables, et un niveau de formation souvent inégalé. (Les meilleurs chercheurs au monde, ils sont formés chez nous par ex)

Et en ce qui concerne le potentiel de développement local, critère pertinent pour l’attractivité, la France est plutôt bien positionnée puisqu’elle reçoit le terme de « stratégique » de la part à la fois de nos sénateurs (oui, il arrive que parfois les Français visitent les sites du Parlement) et par la chambre de commerce américaine, pourtant pas portée à faire du favoritisme.

Bilan : la France a des difficultés, mais on peut s’en sortir. La France n’a pas encore dit forfait. Il est tout à fait possible de sortir notre pays du marasme…Le tout c’est d’en avoir conscience. Attention ! Il ne faut pas se berner d’illusions…Mais je ne vois pas pourquoi la France qui a toujours su encaisser les nouveaux changements du monde, aujourd’hui ne saurait plus le faire. Si la France était irréformable, par la faute des Français, il y a belle lurette qu’on n’entendrait plus parler de la France !

La France a besoin d’optimisme, pour redémarrer. Dans la vie, il faut une lueur d’espoir, pour se diriger dans un couloir sombre, à la recherche de la lumière. C'est pourquoi je suis contre le fait de dire qu'il ne faut pas rappeler ses atouts. Au contraire, je pense que c'est en disant aux Français que leur pays vaut la peine d'être sauvé, qu'on sauvera la France, pas en leur disant qu'ils sont anti réformes, et des radins, capables seuls de manger dans l'assiette de leurs enfants)

Si vous n’êtes pas sûr de vous, morose, déprimé, renfermé, vous doutez de vous, de votre charme, de votre charisme, de votre capacité à séduire. Vous sortez moins, faites moins d’efforts, ne souriez plus, et ne donnez pas envie aux autres de vous connaître et de vous approcher. Du coup, personne ne s’intéressant à vous, vous déprimez encore plus. Pour la France, c’est exactement la même chose.

Si vous aimez notre pays, ce que je crois, il conviendrait je pense, que vous alliez voir chacun des candidats, ou que vous écriviez un livre, pour faire prendre conscience à l’ensemble des Français qu’ils vivent à l’intérieur d’un joyau. Et que s’ils veulent être heureux, et bien il va falloir un peu polir ce beau diamant qui a pour nom France. Si vous leur dites seulement, la France elle est finie, comment voulez vous susciter l’espoir ? Si vous dites, il va falloir faire des efforts, tout en stigmatisant la France, il est évident qu’on ne va pas vous suivre. Les Français aiment la France…Peut être serait il bon de leur dire « votre pays fait partie des Nations les plus riches au monde. Votre pays est le plus beau, le plus grand des pays au monde (un peu d’exagération après la repentance attitude, çà peut faire du bien). Votre pays a pour nom France, et n’a pas le droit de désespérer les Nations qui compte sur lui, pour être cette lumière qui ne s’éteint jamais. Votre pays est comblé d’atouts…Pourtant, d’une certaine manière, il est comme la Russie, remplie d’atouts, mais bloqué par certains problèmes. Mais la chance de la France, c’est que ces problèmes, sont dans notre pays, de nature humaine. Il ne tient donc qu’à nous de les résoudre. La France n’est pas finie. La France est un peu souffrante, elle n’est pas pour autant à l’agonie…De même que la France de Louis XVI se portait plutôt bien, malgré le ressenti de la population. En 1789, si Louis XVI avait choisi d’accorder sa confiance à la nouvelle Assemblée, au lieu de se cramponner à sa « fidèle noblesse », y aurait il eu la Révolution ? Pas sûr. Quant à la question de l’endettement, on ne peut pas dire que ce soit une idée nouvelle…La France en a déjà fait l’expérience…Et elle est toujours là. Sans occulter cette question, ce qui serait là, il est vrai, laxiste, il convient toutefois de se prémunir contre les « prophètes » du malheur.
En 1429, la situation de la France était bien plus terrible encore. Quand soudain, une jeune fille de 19 ans se présenta devant Charles VII et lui dit, un peu comme De Gaulle en 40, qu’il avait perdu des batailles, mais pas la guerre. Et c’est bien parce que Jeanne lui donna un espoir, un optimisme, que Charles lui donna une armée…Une armée, qui l’optimisme au cœur, allait gagner l’une des plus surprenantes batailles de l’Histoire : Orléans.

Deuxième point : une question de connaissance du Peuple que l’on veut gouverner. Qui sont les Français ? Grave et complexe question à priori. Question qu’il faut se poser, quand on écrit des choses sur les Français, qu’on analyse ceux-ci à partir de sondages d’opinion, qui ne sont pas le reflet exact des Français, mais qui, il est vrai, peuvent aider, en certaines circonstances, à les comprendre.

Beaucoup de candidats à l’heure actuelle, veulent gouverner la France, et peut être mieux encore, la présider. C’est déjà beaucoup d’avoir une si grande ambition, car la France va leur demander beaucoup d’amour. Il est, à mon sens, assez évident, et d’ailleurs tous les partis s’y mettent, que la première condition pour présider un pays, c’est de l’aimer.

Mais peut on présider à la destinée d’un grand pays comme la France, sans savoir qui sont les Français, et en partant de l’idée préconçue qu’ils seraient « ingouvernables », pour cause « d’indiscipline » et de « conservatisme » (symbolisés par la génération Mai 68 selon vous) ? Je ne crois pas. Je pense au contraire qu’on n’a pas besoin d’être un grand politique pour connaître la France, mais qu’on peut être un grand politique si on connaît les citoyens.
Le meilleur exemple de cette théorie est bien sur ce Béarnais, qui devint le « bon roi Henri ». A-t-il eu une très grande formation politique ? Peut être...Mais Henri connaissait surtout les détresses de son Peuple…Qu’il su très bien exprimer par la fameuse « poule au pot » dans chaque foyer. Un autre aurait pensé à la protection du territoire…Henri, lui, savait bien que ses sujets cherchaient d’abord à se nourrir.

Je pense que les Français ne sont pas ingouvernables, mais qu’il s’est passé quelque chose qui fait qu’aujourd’hui, nombreux sont les politiques qui ne savent pas « gouverner ». Parce que gouverner un Peuple, ce n’est pas donner des ordres à une armée, ce n’est pas non plier devant une minorité. Gouverner, c’est chercher le meilleur pour le pays, et obtenir pour ce faire, l’adhésion des Français. Avez-vous l’impression que c’est ce que nos gouvernements ont fait, ces dernières années ?
Par conséquent, il n’y a rien de surprenant si les choses vont si mal du coté de la politique. Quand on ne sait pas ramer, c’est connu, on largue les amarres.

Vous, Monsieur De Closets, je ne suis pas certaine que vous connaissiez bien les Français. Sinon, vous auriez compris pourquoi les Français ont voté « non » au référendum de 2005, pourquoi si souvent les Français sont partagés en deux.

Afin de mieux comprendre ce Peuple, il est à mon sens fondamental de revenir sur un événement de notre Histoire, qui va vous clarifier immédiatement la pensée des Français.

La Révolution ? Non. On n’en parlera plus tard. Mais pour commencer il faut aller voir Jules César. Ca y est ? Vous y êtes. Il est là sur son cheval, le grand César, et il approche de la Gaule.
Que font les Gaulois ? Ils « élisent » un chef : Vercingétorix. Mais les « Gaulois » sont ils un peuple unifié ? Non. En général, il y a des tributs un peu de partout. Bref, il n’y a pas d’unité.

Et voilà. Vous venez de faire connaissance avec les Français. Ils vivent de manière individuelle, mais appellent des terres différentes, qui appartiennent à des peuples différents…La Gaule !
Ils ne se parlent pas, se combattent…Mais voilà qu’arrive Jules et ses romains…Et ils se rassemblent autour de la bannière du chef des Arvernes !

On continue ? Voici le temps des féodalités. Bref, c’est un peu le coup des tributs gauloises en améliorées, et un peu plus d’unité du territoire : le Royaume Franc.
La belle terre des Francs est en danger ? On choisit un « roi ». Il ne doit pas trop embêter les féodaux, mais assurer…L’indépendance du Royaume !

Charles V au pouvoir. Et un petit traité, qui préconise des « lois fondamentales du Royaume » : vous avez dit « indivisibilité » ? « Unité » ?

Bon, je passe un peu vite. Voici la Révolution. La France sera « indivisible » mais on crée les départements, et on ne touche pas aux communes (d’Ancien Régime rappelons le) !

21ème siècle : une France unie mais qui cherche à s’émanciper du « centralisme » étatique ! Des citoyens Français, mais qui sont…D’un « pays » nommé Carcassonne ! Lille ! Angoulême !

Bilan : les Français sont des personnes qui aiment les équilibres. Ni soviétique ni américain. Ni individualiste ni collectiviste. Ni socialistes, ni libéraux. Rien de tout cela : Français, tout simplement !
Nous sommes les deux ! C’est pour cela qu’il y a pluralisme des partis. Peut on dire que la Gauche antilibérale à quoique soit à voir, avec le PS, que les Verts sont à ce point de Gauche ? (Je connais beaucoup de personnes qui ont voté Chirac en 95, et qui sont des écologistes dans l'âme)
Est-ce que la Droite de Sarkozy vaut celle de Chirac ou de Giscard ? Est-ce que le Centre de Bayrou à quoi que ce soit à voir avec celui de Mendès France ? Est-ce que Ségolène Royal partage les opinions de Monsieur Bové ? Est-ce que Monsieur Borloo suit aveuglément les propositions de Sarkozy ?
Les Français ne veulent pas d’un coup à gauche, un coup à droite, ils veulent…Les deux ! Cela Napoléon, et De Gaulle l’avaient compris.

Vous me direz qu’il existe le clivage gauche droite. Et le centre ? Et ce qu’il est commun désormais d’appeler les « extrêmes » ? (Moins pour leur positionnement sur l’échiquier politique, que pour leurs idées fantasmagoriques) Par ailleurs, pardonnez moi, mais quand on ne recueille que 17% ou 16% des voix, aux dernières présidentielles, on a quand même un souci de positionnement, non ?

Les Français ont besoin de communion, de se rassembler, de partager un destin commun, unique, différent, un rêve à eux. Rien qu’à eux…Qui ne soit pas partager par les autres européens, qui n’appartiendrait qu’à la France. Ils aiment l’Europe, mais ne veulent pas que se soit la seule alternative.

Les Français ne sont pas individualistes, ils ont une préférence pour la responsabilité collective.

Les Français aiment Rousseau, et regardent avec méfiance Tocqueville. Les Français aiment faire partie d’un tout, d’une culture, d’un groupe…Tout en ayant la possibilité de s’en écarter ou d’en revenir. Bref, que cette unité soit le fruit d’un choix, non celle d’une décision arbitraire, comme se fut le cas en URSS.

Les Français veulent un garant de cette unité, de ce petit miracle français qui les font se trouver sur un territoire phénoménal, où ils peuvent choisir une vie individuelle, mais revendiquer dans le même temps une appartenance à la Patrie, tout en gardant en leur cœur la « petite patrie ».
Ce garant, et notre Histoire le montre très clairement, c’est d’abord le chef, ensuite le seigneur, puis le roi, et enfin l’Etat. Une Institution quasi sacralisée, symbole, malgré ses grandes difficultés, et l’exaspération croissante, d’une continuité dans la « protection » de la France.

Les Français remettent ainsi le destin collectif à cet organe un peu mystérieux, se chargeant de leur coté (car ils ne restent pas inactifs) de garantir leur propre destinée, et de donner le nécessaire pour que le garant puisse assurer la charge qui est la sienne.

Rousseau a le génie de faire du collectif, de la communion de l’intérêt général, le possible retour du bonheur entre les hommes contre les passions et les égoïsmes, mais sans sacrifier la liberté. Il concilie le privé et le social. Cet équilibre s’incarne dans la loi, dans le pacte social, ce pacte que les Français passent avec eux-mêmes.

Mais là où le génie français est formidable, c’est que la France n’a pas pris le risque du collectivisme absolu, du communisme. La fin de la propriété, c’est la fin de l’identité de l’homme, le retour au servage.
La France, contrairement à l’URSS, a compris cela et a fixé des bornes au principe d’égalité. Elle refuse la soumission, mais ne sombre pas non plus dans la domination.
Dès lors, la liberté peut s’exprimer. Vient alors s’insérer dans le système la seconde exigence française, la liberté.
Elle peut souvent paraître contradictoire avec l’égalité. C’est là que vient s’ajouter la Fraternité, qui n’est rien de moins que le nœud, qui soude l’Egalité avec la Liberté.

Les cinquante dernières années de l’équilibre de la terreur de la guerre froide ont permis à la France d’être cette troisième voie, cet autre choix entre l’Est et l’Ouest. Un centre de paix et de prospérité où la liberté d’entreprise devenait conciliable avec la solidarité.

Mais voilà, un nouveau modèle tente de s’imposer : le modèle libéral. Du coup, ne pas s’aligner devient problématique, inquiétant. Et c’est la crise d’identité, un peu comme lorsqu’on a perdu l’Empire colonial…Ou que la France a lâché Louis XVI.
Rassurez vous, Monsieur De Closets. La France est capable de se redresser…Si vous empêchez nos chers politiques de la clouer au lit.

La France n’a plus l’impression d’incarner grand-chose. Que font par conséquent les citoyens ? Et bien ils s’opposent à ces deux modèles – communiste social et libéral – qu’on veut leur imposer. La France ne veut pas choisir, alors évidemment, ses enfants suivent…C’est l’évidence même ! Et c’est ce qui explique que les Français refusent le Yalta politique, et qu’ils aient voté en majorité « non » au traité constitutionnel.

Ce n’est pas parce que le monde accepte un modèle dominant, libéral sans maîtrise, qui place le marché avant l’homme, que l’on va l’accepter les yeux fermés !

Il manquait cet élément si cher aux Français qu’on appelle l’équilibre. Vous savez pourquoi les Français sont si épris de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ? Parce que justement elle respecte cet équilibre.

Equilibre…Mais aussi indépendance. Regardez donc notre Histoire Monsieur De Closets, et vous verrez que ce n’est qu’une longue et grande quête d’indépendance à la fois d’ordre privé et d’ordre collectif. Lisez le traité constitutionnel…Vous verrez que la France se fait croquer sa souveraineté. Comment voulez vous donc que les Français soient pour ? Surtout si l’Europe refuse le rôle du garant, qui remplacerait en quelque sorte l’Etat ?

Ce que veulent les Français ? Démontrer que l’on peut faire autrement, différemment, sans renier les réalités mais en gardant une différence, une longueur d’avance.

Bilan : ce que désirent au fond les Français n’a rien de compliqué : ils veulent de la politique. Du possible. Et non pas seulement du souhaitable.

Troisième point : l’archaïsme politique. Bon, je ne vais pas vous faire un dessin. Vous savez de quoi je parle. Nos chers « gouvernants » sont tout, sauf des politiques. Des politiciens, au mieux, et encore (heureusement qu’ils n’ont pas connu Machiavel) mais certes pas des politiques.

Que font ils ? Ils gèrent, minimisent les risques, scrutent les réactions de la rue, des syndicats, des médias, se réfugient dans les théories, les dogmatismes, et les idéologies…Tellement plus faciles ! Bref, ils n’ont pas encore compris que les Français attendaient de la politique, et non des expédients.

La France est en quête de sens. Si vous voulez qu’elle se réforme, il va falloir lui en donner. Et le sens pour la France, c’est la recherche de l’équilibre. Toute politique sera bonne si elle respecte cet équilibre.

Si on fait trop de social, les Français désigneront ceux qui profitent du système. Si on privilégie trop les fortunés, même chose, les Français crieront au scandale.

Je prends un exemple. Les minima sociaux. Les Français critiquent bien souvent les récepteurs de cette manne financière. Mais ils sont tout aussi hostiles à ce qu’on enlève l’ISF. Outre le fait qu’aucun politique n’ait jamais expliqué les crétineries provoqués par l’ISF, ou le laxisme sur la question des minima sociaux, on ne peut pas demander à un Peuple qui souffre déjà beaucoup, de dire stop aux minima, et stop à l’ISF, alors même qu’on lui fait payer les plus fortes impositions au monde, tout en préservant des niches fiscales, non pas pour les fameuses classes moyennes, taxées d’ISF pour cause de hausse de l’immobilier, mais pour une infime partie qui bien souvent côtoie journellement nos chers politiques.

Il n’est donc pas étonnant que les Français réclament plus de contrôle des « assistés » qui reçoivent les aides publiques, et se refusent à voir descendre l’imposition de ceux qui sont les premiers bénéficiaires des pratiques du gouvernement actuel.
Si on rajoute à cela la propension à agir en permanence en catimini, plutôt qu’au grand jour, il est évident que les Français ne peuvent qu’associer « gouvernement de droite » à « gouvernement pour les riches » comme d’ailleurs ils associent « gouvernement de gauche » à « gouvernement pour les pauvres ». Deux types de gouvernements qui n’ont pas leur faveur, puisqu’ils sont 69% à ne faire confiance ni à l’un ni à l’autre…Et comme majoritairement ils se positionnement dans la « classe moyenne », aucun des deux ne leur apporte d’espoir.
Et vous, Monsieur De Closets, vous leur dites : il va falloir faire des efforts ? Mais ils ne font çà que depuis des années…Etant la victime de chaque gouvernement, et ce n’est pas une fiction, c’est une réalité !

Que faut il faire alors ? Les deux, bien évidemment, c'est-à-dire une fusion de bonnes idées.

Si par exemple on prend le cas du problème du logement en France, on va avoir d’un coté Nicolas Sarkozy qui va défendre les propriétaires, au nom de l’aspect constitutionnel du droit à la propriété, et de l’autre, Ségolène Royal, qui va nous assurer être pour les réquisitions sans contrepartie….Au nom du droit au logement. Dans un cas comme dans l’autre, cela ne satisfera personne…Les propriétaires estimant que le candidat de droite ne les défend pas assez, les locataires faisant les mêmes observations sur la candidate de gauche.

Mais un même diagnostic sera néanmoins élaboré : donner des logements gratuitement, ne peut qu’appeler à une sorte « d’invasion » de la France, de la part des « mal logés »…Donner des logements est impossible, puisque notre Justice, qui a déjà beaucoup de boulot, mettra forcément toutes ces affaires de logements opposables, en secondaire.

A l’heure actuelle, je suis sur que si vous interrogez les propriétaires, ils vous diront : le gouvernement n’a pas été assez ferme. Si vous interrogez les sans abris : le gouvernement n’a pas fait assez d’effort. Est-ce de l’individualisme ? Pas sur. C’est simplement un sentiment d’injustice…Les deux cherchant au fond un compromis.

Prendre un camp, suscite forcément l’exaspération de l’autre camp. Par contre, si on va voir les propriétaires en leur disant : dites donc ! En France, il n’y a que 5% des personnes qui ne peuvent pas payer leur loyer à temps (ce qui ne veut pas dire qu’elles ne le font pas), alors qu’il y en a 95% qui elles, le payent à l’heure, vous ne trouvez pas vos exigences (caution, payement de trois mois, CDI, etc.) un peu abusées ? Les propriétaires ne pourront pas faire autrement que de reconnaître. Bien souvent, les médias laissent à penser que ces situations d’impayés sont fréquentes, alors qu’elles ne sont que marginales. Si on fait comprendre cela aux propriétaires c’est gagner.
Si maintenant on va voir les locataires ou les « mal logés » et qu’on leur dit : les propriétaires ont peur que vous ne payez pas leur loyer…Etes vous prêts à vous engager à leur fournir la somme désirée ? Il est évident que tout un chacun va dire oui. Et pour les 5% « fragiles » rien n’empêche l’Etat de les cautionner sur trois ans, en prévoyant un remboursement sur le temps (à toute chose, il faut une contrepartie)…Tout en se laissant la possibilité de sortir de cet engagement, si le locataire, en plus d’être mauvais payeur, est quelqu’un qui néglige les locaux dans lesquels il vit.
Si on donne droit à un logement, il y a obligatoirement la contrepartie du devoir, pour le locataire, d’en prendre soin, le temps de ladite location. Si on donne un droit de propriété à des propriétaires, mais qu’ils l’utilisent au détriment de la France, alors, et si vraiment les propriétaires sont retors (mais en général ils ne le sont pas : s’ils achètent des appartements, c’est pour les louer, pas pour les garder vides, c'est-à-dire pour qu’ils leur coûtent plus qu’ils ne leur rapportent) alors on leur donne aussi le devoir de le louer, sous peine de préemption.

Quatrième point : une question de confiance. Vous savez, dans la vie, il n’y a pas de fatalité. L’Histoire d’Hamlet est une tragédie car le héros ne veut pas peser les événements. Le changement serait il impossible ? Je ne crois pas. En France, moins qu’en tout autre pays. Notre France n’est elle pas sujette régulièrement aux « miracles » ?
Mais les miracles n’arrivent pas par hasard. C’est de la chance bien sur, mais surtout de bonnes conditions à un moment donné qui permettent l’accomplissement d’un miracle. Il n’y a qu’à lire l’Histoire de France pour s’en persuader.

Les Français, dites vous, n’aiment pas le changement. Si le changement c’est le pire pour demain, je ne crois pas qu’il y a beaucoup de peuples qui sauteraient de joie. Si le changement, c’est du mieux pour demain, tout le monde est d’accord. Oui, des réactions de repli sur soi existent. Comment comprendre que les jeunes Français déclarent aujourd’hui massivement vouloir travailler dans la FP ? Par vocation ? Permettez moi d’en douter, vu le chiffre astronomique donné dans les sondages. Parce qu’ils ont peur ? En partie oui, mais parce qu’ils se rattachent à ce qui a encore un peu de sens pour eux, ce en quoi ils ont encore un petit peu confiance, ce qui les raccroche à une culture, à la France.

Les Français auraient peur de la Mondialisation, au point d’accepter une sorte de repli sur soi ? Mais comment en serait il autrement, alors qu’ils n’ont déjà plus d’identité, et que ce constat leur fait craindre d’être négligés, oubliés, broyés. Les Français vivraient dans leur bulle à force de refuser la « dictature » des marchés ? Et par conséquent, ne sauraient profiter des opportunités ? Mais quel autre comportement attendre d’eux, alors que la France, qui fut si forte, il n’y a pas encore si longtemps, leur parait n’avoir comme destinée que celle d’être la remorque des USA, ou une Province de l’Empire Europe ? Et la France, pays des Libertés, se doit elle vraiment de s’incliner devant une « dictature » ? Comment vouloir une France d’avenir, honteuse de son passé ? Comment sauver la France, si seul son Peuple croit en elle ? Comment donner du sens à la destinée de la France, si les politiques ne croient plus depuis longtemps en la France ?

De la même manière les réformes…C’est presque devenu un gros mot dans le débat public français tant il fait peur à ceux qui disent nous « gouverner » ou vouloir le faire. Réformer quoi et pourquoi ? Demander des efforts à un peuple, je crois que c’est possible…L’Histoire est pleine d’exemples…Mais si on s’inquiète du « quoi » sans expliquer le « pourquoi » il est évident que rien n’avance. L’exemple le plus récent est qu’on a dit « on va réduire de 5000 le nombre de professeurs »…Que vouliez vous que çà donne ? Grève, refus, et hostilité vis-à-vis du Ministre. Qu’aurait il été bon de faire ? Montrer aux Français, c’est possible, que ces postes n’allaient pas entraver le service rendu par les professeurs, ni amplifier le phénomène des classes surchargées. Expliquer que la plupart des réductions ne concerneraient pas des licenciements, mais des départs en retraite…Et que le non remplacement des professeurs, outre que cela ne remettait pas en cause le bon fonctionnement de l’école, allait susciter des rentrées d’argent…Qui allaient être utilisés pour rembourser notre dette. Le gouvernement, lui, nous annonce tout d’un bloc « on réduit ». Point barre. Dire : « je dis, tu exécutes » cela aurait été la même chose…Or, si un Président peut faire cette remarque à ses Ministres, ce n’est sans doute pas au Premier Ministre de dire une telle chose à la Nation
Souveraine…Surtout quand ledit Ministre n’a jamais fait l’expérience du suffrage universel, et a une admiration inconditionnée pour le dirigisme napoléonien, oubliant sans doute que Napoléon savait faire une chose qu’il n’a pas l’air de savoir lui-même faire : « manager » les hommes.

Quand je vais voir un investisseur pour lui demander des fonds, je lui explique qu’il y a un intérêt mutuel à ce qu’il investisse et qu’il fasse le sacrifice d’un peu d’argent car le marché est porteur ou que mon idée est innovante. Je dois le convaincre en lui donnant du sens. Sinon la recherche de la sécurité revient en force : devenir fonctionnaire, épargner plutôt que d’investir, garder son emploi au lieu de créer sa boite…Croyez en mon expérience, le maître mot est confiance !

Le seul problème, c’est que ceux chargés de donner confiance (les élus, les Ministres) sont plutôt pris sous le manteau de la défiance. Or, si on ne vous fait pas confiance, il y a bien des chances pour qu’on ne vous suive pas.
Tout ce qui est l’inconnu fait peur, si vous n’avez pas une main qui vous conduit, et vous inspire confiance. La politique, ce n’est que cela. Cette main qui se tend vers l’électeur, le citoyen, et lui demande de lui faire confiance.

Si on prend la Mondialisation…pourquoi aujourd’hui 2 Français sur 3 la rejettent ils ? Parce que tous les Français, ou disons la grande majorité des Français sont d’affreux trotskistes, avec le couteau entre les dents ?
Non, bien sur…Sinon c’est Monsieur Jospin « le trotskiste » ou Besancenot ou Arlette, qui serait Président(e) de la République, et non Chirac. Mais aussi parce qu’il faut bien le dire, il n’y a plus de confiance entre les Français et les « politiques » parce que ce qui fonde la politique – la confiance – n’est plus là. Par exemple, comment comprendre que l’UMP et le PS, pro Europe en 2005, soient aujourd’hui contre l’odieuse BCE, rendue responsable de tous nos malheurs ? (Alors que l’Allemagne qui a exactement les mêmes contraintes que nous, voit sa croissance externe prendre de vitesse tout le monde)

Prenons si vous le voulez bien quelques exemples.

A l’heure actuelle, on parle d’un « trou d’air » dans la campagne de Ségolène Royal. Les journalistes, qui n’ont cessé de l’idolâtrer, s’en gargarisent.
A mon sens, elle va se maintenir, encore un petit moment en tout cas. Pourquoi ? Parce que les Français n’attendent pas, pour l’heure, qu’elle leur parle de son projet…Ils savent bien qu’elle en a déjà un, démagogique à souhait : le fameux projet socialiste.
Ils ne veulent pas non plus qu’elle continue à jouer les icônes. Un sourire c’est très joli, mais cela ne fait pas gagner les élections.
Ce qu’ils attendent d’elle, c’est qu’elle écrabouille le programme socialiste, comme elle a « tué » ses deux adversaires. Si les Français, les « conservateurs » pur jus, voulait qu’on mette en place ce triste « projet », ils l’auraient fait savoir dans les sondages, en pronostiquant une victoire Strauss Kahn, ou Fabius, mais certainement pas Royal.
Car avec son idée de démocratie participative, les citoyens savent bien que Madame Royal n’a pas l’intention de faire de la France une République référendaire, mais ils comptent par contre sur elle, pour utiliser cet argument à l’encontre du projet socialiste...Les "débats participatifs" n'ayant que cette fonction.
Et la candidate sait bien aussi que c’est là la condition de sa « victoire »…Car sa « popularité » ne provient elle pas d’idées à priori contraires aux grandes valeurs du PS ? (les délinquants dans des casernes, l'aide aux entreprises par moins de taxes, ce ne sont pas vraiment des idées socialiste!)

De l’autre coté, on parle de Sarkozy, qui en politicien qui se respecte, n’a pas compris qu’on « gagnait » en disant des choses intéressantes, et non en faisant une politique spectacle.
Alors, oui, je connais l’argument : les sondages le mettent en tête. Oui…Mais pour combien de temps encore ?
Non seulement Monsieur Sarkozy est au gouvernement depuis cinq ans, mais en plus il change d’avis comme de chemise.
Rien d’étonnant si les Français, qui voit en lui quelqu’un qui a compris que quand on est de droite on doit proposer des idées dites de droite, l’estiment, et le créditent comme le meilleur présidentiable.
Rien d’étonnant non plus, si ces mêmes Français jugent le personnage inquiétant : n’est ce pas le même qui dit « je suis pour la discrimination positive » et lui accole le « rassurant » adjectif « française », et dans le même temps se dit contre « toute forme de communautarisme » ? N’est ce pas encore le même homme qui va aux USA, parle d’une « faute » française, et de « l’arrogance » de la France pendant la guerre en Irak…Et qui lors de son « élections » par les militants UMP glorifie le rôle éminent joué par notre France ? N’est ce pas encore lui qui demande le respect des citoyens…Mais se prononce par une ratification parlementaire du traité constitutionnel, rejeté par lesdits citoyens ?

Dans le genre lunatique, on n’a pas mieux. Pour inspirer confiance, ce n’est pas exactement la plus sûre des attitudes ! Or, n’est ce pas la première tâche d’un Président ? Par conséquent, il n’est pas certain que Monsieur Sarkozy puisse se maintenir encore longtemps en haut de l’affiche, surtout que ses petits travers avec ses bons « amis » de l’UMP, prenant fin, sa position de victime, et donc de rebelle, va en prendre un sacré coup. En fait, ce qui pourrait le maintenir, c’est une entrée en force du candidat Chirac, qui exaspère tellement les Français, que plus il y aurait de ralliement autour de Chirac, plus l’étoile de Sarkozy se mettrait à briller dans le firmament des sondages.

Si maintenant on s’attaque à François Bayrou, présenté par les médias comme un possible troisième homme, on peut se demander pourquoi son score est faible, alors qu’en apparence son programme est plutôt raisonnable, et…Cela va vous faire plaisir…On y traite de la dette publique. Par ailleurs, le sieur Bayrou est plutôt bien perçu par les gens, ne serait ce que pour une question d’intégrité, et d’écoute, dont il sait faire preuve.

Mais son « score » devrait monter, puisque les gens ignorent bien souvent qu’il a un projet, et qu’il forme quand même une sorte d’antithèse du « système » UMPS. Paradoxalement, celui qui n’utilise pas le mot « rupture » est celui qui en est la forme la plus élaborée !
Peut on faire confiance à François Bayrou ? Possible…Sauf que le sieur centriste à un talon d’Achille important : il aime trop l’Europe, au détriment de la France. Et comme à l’heure actuelle, il s’agit de sauver la France, il n’est peut être pas le mieux placé pour la présidence.

Bilan : sans confiance, on n’ira nulle part. Je crois qu’il faut simplement, si vous voulez apporter votre pierre au redressement de la France, que vous alliez voir chacun de nos glorieux candidats, pour leur expliquer une chose : le changement n’est pas une horreur. Le changement, c’est autre chose que le passé, mais il n’y a là rien qui puisse laisser penser qu’il puisse être positif ou négatif.
Quand on a inventé la roue, personne n’y croyait. Je ne sais pas si cela s’est véritablement déroulé comme çà, mais je ne dois pas être très loin de la vérité.

Toute nouvelle invention fait peur. (Ce n’est pas le changement, mais la perte de repère générée par l’invention) C’est une source de fantasme.
Le téléphone « faites attention, parait il qu’on attrape des maladies via le combiné », disait on au siècle précédent. « L’ordinateur çà va tuer l’écriture et le livre » : plus de 600 romans sont parus en France en septembre 2005…

Je crois que le programme de chaque candidat n’est au fond pas très important, pas plus que leur vie privé, ou leurs petites phrases assassines. Il faut faire prendre conscience à nos chers politiques que les Français ne sont pas réfractaires au changement, mais qu’ils n’ont pas l’intention de sauter de la falaise, s’ils ne portent pas le parachute adéquat.

Dans votre ouvrage, vous parlez beaucoup des Français, qui demanderaient toujours trop à leur Etat. Mais l’Etat ne leur demande t il pas aussi beaucoup, tout en ne faisant pas ce qu’il prescrit lui-même ?

Vous savez, Monsieur De Closets, je voudrais que vous compreniez bien pourquoi il y a eu cet échec du CPE. Et pourquoi il y aura toujours des peurs, des freins, devant un contexte jugé peu protecteur, chez les salariés, si on continue à dire qu’il faut « nécessairement s’adapter » en ne montrant jamais les points positifs. Vous pourriez d’ailleurs faire profiter de ma réflexion notre cher Premier Ministre si vous le rencontrez.
La « crise » du CPE, a frappé les esprits. Tout d’abord, parce que la politique qu’on a pensé être indifférente aux Français, est revenue en force. Les Français sont descendus dans la rue, faisant appel au recours de la manifestation et de la grève – droits constitutionnels – pour défendre les droits sociaux.

Ensuite, parce qu’elle s’est traduite par un bras de fer entre le Gouvernement et le Peuple. Un Gouvernement qui a voulu entrer en force, en contradiction de toute règle démocratique. Monsieur le Premier Ministre aura beau dire, il ne s’agissait pas, en la circonstance, de ne pas « céder à la rue », sous le prétexte biaisé que le Parlement aurait voté la loi instituant le CPE. Le propos serait juste si cette loi avait été élaborée, adoptée, et promulguée, en respectant véritablement les procédures démocratiques. Tel n’a pas été le cas. Quand l’exécutif ne respecte pas véritablement la Constitution, quand de surcroît, il connaît un déficit de légitimité – le Premier Ministre étant Ministre nommé mais non élu – on ne peut s’étonner des manifestations, très nombreuses, qui demandaient le retrait de cette « loi ». Bref, comme l’écrivait Aragon « la parole n’a pas été donné à l’homme, il l’a prise ».

Depuis 1984, plusieurs chefs du gouvernement et de Ministres, ont dû, sous la pression de la « rue », abandonner leur projet de réformes. Dans la plupart des cas, ce projet avait été élaboré sans véritable concertation et comportait des dispositions inadaptées ou jugées inopportunes. Dans une Démocratie adulte, où les citoyens veulent participer à la prise des décisions majeures qui les concernent, on ne peut faire l’économie ni de la concertation préalable (qui commence tout juste à être faite…Loi sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics par ex), ni du débat avec l’opinion publique. (Jamais fait, ou dans un quasi anonymat…Par le biais de sondages, qui ne reflètent pas forcément les véritables aspirations des Français, en raison de l’orientation de certaines questions)

La pire des erreurs réalisées par Monsieur le Premier Ministre, n’a pas tant été de proposer un texte aussi mal écrit soit il. Mais celle d’oublier qu’en France, c’est le Peuple qui est réputé avoir raison, et non l’Etat. Rechercher l’affrontement plutôt que le consensus, correspond bien à la mentalité du chef du Gouvernement, qu’on nous décrit comme un guerrier…A mon sens plutôt un Prince de Sang, avec tout le volontarisme que cela suppose, mais aussi la suffisance.
Monsieur le Premier Ministre ressemble trait pour trait à son prédécesseur de 1839 : il est très résolu…Mais on ne sait pas à quoi.

Mais le débat – mouvementé, et provoqué par la crise – sur la question de la précarisation de l’emploi, a permis aussi de mettre en relief des divergences entre patrons et salariés.

On a coutume d’opposer les patrons et les cadres (et encore) considérés comme « la France qui gagne » aux salariés, vus comme « la France qui souffre, qui perd » sur la question de la flexibilité et de la sécurité. Personnellement, je trouve que le déboussolage le plus frappant aujourd'hui, notamment quand on s'adresse à cette France « qui gagne », est de mettre en évidence le fait qu'elle-même est profondément lâche.

"Franchement, vous avez l'idée de rester toute votre vie dans votre travail ? Quand on vous licencie, cela vous panique, mais allez ailleurs !" Voilà ce qu’entendent à longueur de journée les Français…Donc pour faire de l’idée de l’entreprise, une idée qui a des chances de devenir positive dans le futur, il y a encore du boulot.

Car qui dit cela aux salariés ? Des grands patrons qui, à peine embauchés, viennent avec "un golden parachute" pour bouger de 500 mètres et qui prévoient, au moment où ils arrivent quelque part, un "golden parachute", c'est-à-dire des millions pour pouvoir prendre le risque de venir diriger une entreprise. Ceux-là même qui viennent nous donner des leçons sont les premiers à essayer de se blinder complètement.
Je trouve que cela donne une petite idée de ce qu'est cette France des patrons et des cadres. C'est une France gagnante, c'est vrai, une France qui nous donne des leçons de mobilité, d'audace et de risque, mais, comme la classe politique, elle n'en prend aucun. Un parlementaire, un Ministre, connaît il la mobilité ? Le chômage ? Les fins de mois difficiles ? Non, non, et re-non. Puisque une sorte de triangulaire s’est formée comme protection : poste administratif, poste politique, poste dans le privé, et ainsi de suite…
Je crois qu’il n'est pas négligeable, où moment où l’on parle de la perte de repères, de dire qu'il y a un manque de courage, un manque d'acte en politique et cela dit peut-être pourquoi, à l'occasion, les citoyens ont envie d'être un peu plus audacieux que leur classe politique.

Mais la faute n’en revient pas aussi qu’à nos politiques, et encore moins à des citoyens qui demandent légitimement à pouvoir être considérés comme des êtres humains, et non comme une variable économique.
Il est en effet trop facile de demander aux salariés de se sacrifier, sans changer de son coté ses méthodes.
Il conviendrait donc que les entreprises revoient leur manière de recruter. En effet, comment s’étonner du départ massif des jeunes si lorsqu’ils présentent leur candidature, ils ne correspondent jamais au profil ? Comment, il est vrai, à l’âge de vingt ans, avoir à la fois un diplôme et une expérience longue, de cinq ans, qui plus est dans un secteur particulier ?
Comment avoir l’expérience d’un directeur de communication, mais dans le même temps être jeune diplômé ?

Même chose du coté des finances publiques. Comment peut on exiger d’un peuple des efforts, qu’ils réalisent d’ailleurs en grande partie, par le biais d’une imposition plus lourde, d’allongement de la retraite, d’augmentation des cotisations sociales…Quand des profits records se font dans les entreprises…Qui sitôt après délocalisent…Ou quand le Gouvernement, avec une démagogie remarquable, annonce comme une réussite que le déficit français ne serait « que » de 38 milliards d’euros !
Comment peut on dire aux Français, votre pouvoir d’achat n’augmentera pas, et voir dans le même temps les dépenses de l’Elysée augmenter en cinq ans de 157% ! (Au total en dix ans, semble t il 587% !)
Comment dire aux Français, « serrez vous la ceinture » et dans le même temps multiplier voyages d’agréments (que va donc faire notre Président de l’Assemblée Nationale en Algérie ?), augmenter le personnel (alors qu’il est pléthorique ! Que ne ferait on pas pour faire croire à une baisse du chômage !)
Comment peut on dire aux Français, il va falloir payer plus pour les retraites, alors même que nos élus (qui sont sous un régime fort spécial) se refusent à consentir les efforts qu’ils demandent à d’autres ?

Et ce qui est vrai pour les finances publiques, est vrai pour l’emploi, la recherche, la justice, etc.
On ne peut pas demander plus de flexibilité, alors que soi même on ne se met jamais dans une position de risque. On ne peut pas demander plus de « mixité sociale » ou de « diversité » à nos entreprises, alors même que l’Assemblée Nationale, pour ne citer qu’elle, est bien plus remplie de « vieux hommes blancs » que de femmes, de jeunes, et de personnes « issues de l’émigration » !
On ne peut par ailleurs pas demander non plus un « patriotisme économique » à nos entreprises, quand avec légèreté, le Parlement et le Gouvernement, s’emploient à privatiser des autoroutes…Payées par les citoyens…Et justement au moment où celles-ci devenaient rentables ! La même chose peut être constatée pour ce qui concerne les sans papiers : l’Etat demande aux entreprises de ne pas les recruter, sous peine de sanctions financières et pénales…Mais de son coté, demande à son Ministre de l’Intérieur d’expulser des gens, tout en subventionnant des associations dont le rôle premier est d’empêcher ces expulsions ! Vous avez dit logique ?
On ne peut non plus demander aux chefs de service de chaque administration de « réformer de l’intérieur » les administrations, si à la première occasion le Ministre, vient mettre des claques à ces derniers, en leur recommandant de ne « pas faire de vagues ! »
Pas plus qu’on ne peut obliger les Français à croire en la « bonne justice » de leur pays, quand on voit qu’un homme politique comme Monsieur Chirac réussi l’exploit d’être écarté « d’affaires » dans lesquelles pourtant sa culpabilité ne fait aucun doute…Mais que par contre, un autre tribunal juge douze personnes, en fait innocentes, et sans preuves tangibles les mets tout droit sous les barreaux !

Ce qu’il manque à l’heure actuelle, à la France, ce sont des hommes et des femmes, qui soient de vrais politiques. C'est-à-dire des personnes qui ont des convictions, qui les affichent, et qui ne changent pas tous les quarts d’heure d’opinion ! Et qui, quand ils gouvernent, ont pour pilier cohérence et confiance. Cohérence entre les propos et les faits. Confiance entre les électeurs et les dirigeants.

On ne peut pas mettre la faute sur les « Mai soixante-huitards » pour ce qui est de la non performance de nos « élites » à réformer efficacement notre pays. Cela serait trop facile. Car cela signifierait que les rêves sans limites de ces derniers seraient toujours aussi vivaces…Alors que ceux qui avaient 20 ans à l’époque, en ont maintenant 59 ! Quand on approche de la soixantaine, je doute qu’on apprécie toujours autant Marx et Mao…Surtout quand on a connu les années des piteuses, la fin de l’URSS, ou encore la Coupe du Monde !
Les Français mettent peut être plus de temps que les autres à entrer dans la modernité, mais ils ne sont pas non plus d’immortels défenseurs des archaïsmes de tout temps.

Ha ! Mais ils sont favorables aux syndicats, et à la FP ? C’est vrai…Ils estiment que les services qu’ils rendent, ont leur importance. Ils soutiennent à 55% les syndicats contre le gouvernement ? Comment en serait il autrement, quand le Premier Ministre se permet de dire qu’il aimerait « baiser » la France ? Comment en serait il autrement quand le gouvernement ne présente les choses que comme une contrainte, bien souvent venue de l’extérieur, et ment continuellement ? Comment, enfin, en serait il autrement, lorsque la seule manière de se faire entendre de « Paris » c’est de descendre dans la rue, ou de rameuter les médias, en brûlant des voitures ?

Quant à la FP…Et son régulier « défense du service public »…Sachant les bienfaits de la privatisation aux USA, il est évident que les Français ne peuvent que la soutenir. Les fonctionnaires exagèrent ? C’est évident…Mais au fond, bloquer le pays, n’est ce pas la seule manière pour elle de revendiquer son existence, alors même que l’Europe se déchaîne pour une privatisation forcenée, qui ne peut aller que contre les citoyens ?

Les Français se souviennent bien de la belle Europe « sociale » qu’on leur promettait en 92. Voici ce qu’il en est aujourd’hui. L’Europe, qu’on voulait vecteur de puissance, est devenue une machine. Une machine qui tue les Etats, les Nations, et qui a mis à son Panthéon le droit privé, au lieu de l’intérêt général. Ce qui est d'ailleurs assez normal...Puisque la Commission, qui détient, bien avant le Parlement européen, les pouvoirs, est le réceptacle de la lobby attitude! Et mieux encore, n'est sous le "joug" d'aucune force démocratique. La commission, qui est un peu l'executif européen, est il, comme dans de nombreuses démocraties, responsable devant l'Assemblée des représentants des divers Nations?

Résultat de ce beau travail? L'Europe est en crise...Et depuis bien plus longtemps que l'échec du référendum en France. Il faut dire que le travailleur polonais a le droit de vendre sa force de travail à la moitié du salaire minimum, mais EDF ne peut pas profiter de ses capacités nucléaires pour faire bénéficier le consommateur d’un bas prix ! (Comment s'étonner dans ces conditions de l'europhobie de la plupart des européens?)

Nos chers politiques n’ont pas trouvé quoique se soit à dire lors de la signature sur la libéralisation du marché français de l’énergie, sous la pression de nos « partenaires » trouvant scandaleuse la modicité des tarifs de EDF et GDF ! Il est par conséquent évident que les Français voient en quelque sorte, en la FP, et en les syndicats, les seuls défenseurs des valeurs françaises, et surtout de l’intérêt général, quand bien même cet intérêt général se combinerait avec des pratiques partisanes, ou corporatistes.

Comment le gouvernement peut il croire qu’il peut donner confiance, à l’heure actuelle, dans ces conditions ? Quelle valeur peut donc avoir la parole d’un Ministre de la République, quand ce dernier s’engage sur un pourcentage étatique, qu’il dénie deux ans après ? Si en tant que Ministre d’Etat vous êtes incapable de tenir vos serments ? Que croyez vous que les Français, peuvent penser, quand ledit Ministre se présente aux élections ? Il est évident que celui-ci ne peut que susciter des grandes craintes, quant à la force de ses convictions !

Je pense que les Français sont tout à fait prêts pour les grandes réformes, mais la plupart d'entre elles doivent à mon sens, passer par le référendum, car si c'est une loi, elle est automatiquement retirée quand l'équipe adverse revient au "pouvoir".

Je crois aussi qu'on peut commencer à agir, dès maintenant, pour lutter contre la "désinformation" médiatique, en laissant la possibilité aux citoyens de s'informer, de chercher des solutions, viables, et qui seront faites dans l'intérêt général. C'est bien de faire le constat d'une situation. C'est un peu moins bien de culpabiliser les Français, sur des actes qu'ils n'ont pas commis : par ex, les Français n'ont jamais demandé les 35 h...Pas plus qu'ils n'avaient demandé les congés payés en 36. Ce qu'ils voulaient à l'époque, c'était des endroits pour mettre leur vélo!

Il y a dans notre pays, une très grande envie de jouer un rôle dans l'élaboration de la France. En plus des référendums, je pense qu'il faut instaurer de grands forums, où chacun pourrait venir écouter experts, syndicats, associations, ONG, citoyens "lambda", hommes et femmes politiques du monde entier (et non pas seulement français) exposer des idées pour l'avenir, qui concerne aussi bien celui de la France, de l'Europe, que celui du monde. Ces forums pourraient notamment permettre aux citoyens, avant un référendum, de mieux connaitre les "pour" et les "contre", et ainsi "influencer" positivement les citoyens français à faire des choix, loin des critiques qui n'avancent pas, et des idéologies d'arrière garde. Par ailleurs, ces réunions "citoyennes" par leur dimension (et leur probable rayonnement dans les autres pays) seront susceptibles de peser auprès des "décideurs" ou en tout cas ferait avancer les débats...Et maintiendrait une pression envers les "gouvernants". Souvenons nous qu'il a bien fallu un jour qu'on crée les syndicats pour protéger les salariés Souvenons qu'il a fallu créer les associations pour s'occuper des plus démunis Souvenons qu'il a fallu créer les ONG pour dénoncer les horreurs de ce monde Je crois qu'aujourd'hui, on a besoin d'un bras armé de citoyens, pour faire peser les attentes des citoyens sur les petits profits, le court terme, l'intérêt privé.




Rédigé par : odile lehmann | 23 jan 2007 14:43:57

Bonjour,

dans le cadre de votre mission au CODICE, je souhaiterai vous proposer/présenter un projet dont le but serait d'assurer une meilleure diffusion de la culture économique.

Deux axes ont guidé mon projet : ludique et accessible.

Ces deux éléments sont incontournables et peuvent être réunis dans le cadre de ce projet dont le support est audiovisuel.

La période est peut être peu propice aux lancements de nouveaux projets. Toutefois, je souhaiterai vous soumettre ce projet et avoir un feed back de votre part.

Cordialement.

Rédigé par : V JOURDE | 16 avr 2007 18:40:21

Bonjour Monsieur De Closets
J’ai lu tous vos ouvrages sur l’état de la France, je partage vos analyses, et j’ai assisté à l’émission DUEL hier soir sur la 3 , à laquelle vous étiez invité. Dommage que les différents invités n’étaient pas tous de votre qualité ; nous avons une fois de plus assisté à un échantillonnage des techniques auxquelles nos leaders corporatistes sont rompus : ne jamais répondre aux questions posées, interrompre systématiquement celui qui dérange…et brandir sans cesse la formule de ‘’la défense du service public…’’
Je me permets d’apporter un petit élément supplémentaire jamais abordé dans les discussions. En effet, lorsque nous évoquons des statuts particuliers des agents EDF et SNCF, nous oublions systématiquement un certain nombre d’éléments très importants qui constituent, par rapport aux catégories du privé, des avantages réels

-les mutuelles extrêmement avantageuses
-la facture d’électricité réduite à 10% pour les agents EDF (ce système pousse à une consommation effrénée)
-les avantages considérables sur les billets de transport SNCF pour les agents et leur famille (enfants, parents…).

Que représentent ces éléments en terme de revenu ?, certainement plusieurs centaines d’euros par mois.

Rédigé par : PERRETTE | 24 sep 2007 17:05:45

Nous organisons l'Assemblée Générale de l'UDAPEL des Yvelines le 21 ou le 28 mars 2008 à Versailles à l’école « BLANCHE DE CASTILLE » de Versailles (amphi de 300 places) et souhaitons l'intervention de François de Closets! Le public sera composé de parents d’élèves et d’enseignants...
Le sujet abordé : comment va la planète ? Prendre conscience et agir avant qu'il ne soit trop tard.
Pouvez-vous nous répondre rapidement vu la proximité de la date sur la disponibilité de François de Closets ainsi que sur le prix de son intervention.

Dans l'attente de votre réponse

Michel REIBAUD (06 72 91 29 34)

Pour information :
Déroulement indicatif de la conférence de François de Closets
• 20h30 Présentation de la soirée
Possibilité de projeter sur grand écran
• 21h00 Conférence de François de Closets
Dialogue avec le public
• 22h15 Séance de dédicaces

Rédigé par : Reibaud Michel | 19 fév 2008 09:21:28

Nous organisons l'Assemblée Générale de l'UDAPEL des Yvelines le 21 ou le 28 mars 2008 à Versailles à l’école « BLANCHE DE CASTILLE » de Versailles (amphi de 300 places) et souhaitons l'intervention de François de Closets! Le public sera composé de parents d’élèves et d’enseignants...
Le sujet abordé : comment va la planète ? Prendre conscience et agir avant qu'il ne soit trop tard.
Pouvez-vous nous répondre rapidement vu la proximité de la date sur la disponibilité de François de Closets ainsi que sur le prix de son intervention.

Dans l'attente de votre réponse

Michel REIBAUD (06 72 91 29 34)

Pour information :
Déroulement indicatif de la conférence de François de Closets
• 20h30 Présentation de la soirée
Possibilité de projeter sur grand écran
• 21h00 Conférence de François de Closets
Dialogue avec le public
• 22h15 Séance de dédicaces

Rédigé par : Reibaud Michel | 19 fév 2008 09:21:52

À l'attention de F. de Closets
J'ai attentivement écouté l'émission de France Inter "Ça vous dérange" de ce jeudi 21 août 2008.
J'approuve totalement les remarques très pertinentes d'une auditrice très objective qui n'a pas eu de droit de suite à ses remarques auxquelles vous n'avez que trop partiellement et mal répondu.
Je suis stupéfait d'entendre quelqu'un que je tenais encore pour sensé rejoindre la meute des braillards qui focalisent sur le CO2 alors que d'autres gaz beaucoup plus importants dans le problème du réchauffement sont totalement occultés ou presque : le méthane etla vapeur d'eau en particulier.
Dernier des 2 plus grosses énormités relevées.
Comme les experts (?), économistes (?), énarques et autres politicards qui nous ont emmenés dans ce marasme persistant, vous reprenez en bêlant littéralement l'épouvantail de(s) la dette(s) insupportable(s) pour notre descendance. De nouveau, vous omettez pudiquement de donner la vrai cause de ce déficit qui se creuse en particulier à cause du remboursement exorbitants des intérêts des emprunts ! Si l'État complice par l'intermédiaire des ses pseudos serviteurs n'avaient pas laissé filé l'exclusivité et le privilège de "battre monnaie" aux banques privées et privatisées où ils vont pantoufler quand la politique les a écartés, le phénomène ne se serait pas emballé au point de devenir incontrôlable sauf par ceux qui prêtent l'argent virtuel qu'ils ont fabriqué sans aucune garantie !
Alors monsieur l'omniscient ( désormais omnichiant) de Closets retirez-vous, sagement. La Terre continuera à tourner et les politiques à faire n'importe quoi.

Rédigé par : Pélaingre | 21 août 2008 18:30:50

Monsieur de Closets
Posez quelques instants votre stylo, ou abandonnez votre clavier, pour lire entre autres :
"La dette publique, une affaire rentable" de André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder, préface d'Étienne Chouard.

http://etienne.chouard.free.fr/

Remarque que j'avais oubliée dans le commentaire ci-dessus.
Sous des apparences culturelle, informative et participative quelques auditeurs, comme d'autres cette émission à laquelle vous avez participé, gratuitement je pense, est une énorme promotion déguisée la vôtre et celle des maisons d'édition !
À suivre.

Rédigé par : Pélaingre | 22 août 2008 14:57:43

Monsieur François de Closet.
Pouvez vous m'indiquer une adresse où je pourrais vous adresser un document scientifique
Veuillez agréer , Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées
A.LAFAYE

Rédigé par : Lafaye andré | 1 nov 2008 20:10:35

Une douloureuse solution aux problèmes des alphabets dans le monde.

Rédigé par : Laval Chabon | 5 oct 2009 17:51:28

Bonjour Monsieur. Je suis consultant international en entreprise et vous suis et suis d'accord avec vous.
Pourriez vous me contacter par mail ou mob. j'ai à vous soumettre une proposition sur la situation actuelle qui vous enchantera et que vous pourrez communiqué, grace à votre notoriété. Je suis certain que vous en serez convaincu. Merci de m'avoir lu.
Sincères salutations.
Philippe COHEN
mob : 06 32 23 50 42

Rédigé par : cohen | 1 sep 2011 14:44:12

Monsieur de Closets,

Je me souviens bien de vous, dans mon enfance, lorsque vous interveniez à la télévision pour parler de la conquête spaciale, et de la façon dont vous parliez de ce sujet, j'appréciais beaucoup comment vous expliquiez ces informations et j'avais du plaisir à vous regarder et écouter car j'avais de l'admiration pour les astronautes et cosmonautes.

Je me permets de vous posez des questions concernant la conquête spatiale :
- A quand le nouveau lanceur que la NASA va utiliser pour remplacer la Navette spaciale ?
- Pensez vous que l'humanité retournera sur la Lune dans un avenir proche ?
- Et la planète Mars, croyez vous possible que des astronautes puissent fouler le sol martien avant 2030 ?

Je vous remercie pour votre attention.

Je vous prie d'agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.


Steph

Rédigé par : Steph | 24 sep 2011 22:35:14

bravo pour ce beau trajet de vie.Que de chemin fait depuis Geneve......1958

Rédigé par : delon-etienne jo | 31 oct 2011 08:45:53

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